La Brune 1905
Paroles de Ángel Gregorio Villoldo
Musique de Ambrosio Enrique Sobrido
Je suis la brune, la plus gracieuse,
de ma région la plus renommée;
je suis celle qui, tôt à l'aube, au paysan
apporte, le premier maté.
Je suis la brune argentine
et je n'ai pas de chagrin,
je vis ma vie gaiement,
avec mes refrains.
Je suis la gentille compagne
du noble gaucho "porteño",
et je garde ma tendresse
pour mon seul maître.
Je suis la brune aux regards ardents,
et je sens dans mon cœur le feu de l'amour ;
je suis celle que le créole le plus noble,
le plus vaillant,
aime avec ardeur.
La Morocha 1905
Paroles de Ángel Gregorio Villoldo
Musique de Ambrosio Enrique Sobrido
Yo soy la Morocha
la más agraciada,
la más renombrada
de esta plobación.
Soy la que al paisano
muy de madrugada
brinda un cimarron.
Yo con dulce acento,
junto a mi ranchito,
canto un estilito
con tierna pasion,
mientras que mi dueqo
sale al trotecito
en su remolon.
Soy la morocha argentina,
la que no siente pesares,
y alegre pasa la vida
con sus cantares.
Soy la gentil compaqera
del noble gaucho porteqo
la que conserva la vida
para su dueqo.
Yo soy la morocha
de mirar ardiente,
la que su alma siente
el fuego de amor.
Soy la que al criollito
mas noble y valiente
ama conm ardor.
En mi amado rancho,
bajo la enramada
en noche plateada,
con dulce emoción
le canto al pampero,
a mi patria amada
y a mi fiel amor.
Soy la morocha argentina,
la que no siente pesares
y alegre pasa la vida
con sus cantares.
Soy la gentil compaqera
del noble gaucho porteqo,
la que conserva el cariqo
para su dueqo.
La Morocha
• La Calesita,
film d’Hugo del Carril.
El Organito et un Caracunfu
improvisé entre deux hommes dans la rue.
La Morocha
• La première rencontre
entre Ada Falcón et le Maestro Francisco Canaro.
Les premiers tangos furent éparpillés à Marseille en 1906. Selon la légende, qui se mêle à l’histoire, ce sont les marins de la frégate-école argentine Sarmiento qui, au cours de leur voyage de promotion, laissèrent dans le port du sud de la France et dans ses caboulots les partitions de La Morocha (La brunette) d’Enrique Saborido, et El Choclo (L’épi de maïs) d’Angel Villoldo.
Les deux villes se ressemblaient tant !
Malgré leur différence d’âge – l’une était deux fois millénaire, l’autre balbutiait – elles se ressemblaient : immigration permanente, prostitution envahissant le port et irradiant vers le centre, marins errant à la dérive dans les rues, mosaïque de nationalités en fusion, individus illuminés ou incrédules, paralysés devant l’horizon sans limites qui s’ouvrait face à eux. Même si des brises marines baignent Marseille, alors que Buenos Aires est hantée par l’odeur de son fleuve.
Le tango La Morocha avait été imprimé à Buenos Aires le 25 décembre 1905. Son auteur raconta que la frégate Sarmiento en avait embarqué mille exemplaires. La musique d’El Choclo avait été étrennée le 3 novembre 1903 et traînait dans les chœurs de la frégate.
École de tango argentin de salón • Tango Social Villa Urquiza en Charente - Deux-Sèvres - Vienne