Vieil hôtel de mes rêves et de mes joies
Qui berça l’idylle d’un fol amour,
Aujourd’hui, je me souviens qu’en ces jours-là,
Tu étais le fidèle témoin de mes chansons.
Hôtel Victoria, toi qui as su si bien
Combien j’ai pleuré dans ma solitude,
Tu verras demain, quand on t’oubliera,
Seul le tango se souviendra de toi.
Hôtel Victoria, ce fut en 1920
Que par tes portes mon amour s’en fut.
Et depuis lors, j’ai en moi un chagrin
Qui assassine à petit feu mon pauvre cœur.
Aujourd’hui, à coup de pioches,
Tu as volé en éclats,
Comme cette ingrate a brisé mon amour.
Les souvenirs sont maintenant bien amers,
Rêves que le temps avec lui emporta.