Je suis l’espoir qui vient te chercher,
Apporter une consolation à ton coeur
Et voir s’il est possible,
Dans tes ruines, de faire refleurir quelque illusion.
Quand ces mots qu’a dits ta bouche
Ont atteint le fond de ma pensée,
Mon orgueil, vaincu, s’est mis à genoux,
Et toutes mes fautes, en criant, ont demandé pardon.
J’étais aveugle,
Et le guide maladroit
Qui m’orientait,
C’était ce que l’on appelle un cœur.
C’est lui qui a causé ma chute,
L’effondrement de ma vie,
Et, plus grave encore,
Mon inconstance envers ton amour.
J’étais aveugle
A l’époque fougueuse de mes vingt ans,
Et mes fautes
Se nommaient inquiétude.
J’étais inquiet car,
Si nombreuses que fussent les fleurs de mes amours,
Je ne trouvais que rigueur
Au lieu de mon inquiétude.
Tu as accompli un miracle en me tirant de la boue,
Tu as rendu la lumière à mes yeux
Et, rendant ma vie paisible, la confiance s’est réveillée,
Dans la quiétude d’un foyer tranquille.
Sont arrivées à temps tes mains de sainte,
Tes baisers de fiancée, ta voix de femme.
Je me sens plus heureux, plus homme que jamais,
Je me sens capable d’être digne, je me sens capable d’aimer.